Immeuble à Sao Paolo

Plus de 5 millions de Paulistanos — habitants de São Paulo — vivent au sein de banlieues ouvrières sous-équipées, dans des immeubles au confort précaire appelés cortiços. Ces quartiers de travailleurs illustrent les métamorphoses qu’a connues l’agglomération de São Paulo en passant de 250 000 habitants en 1900 à plus de 20 millions d’habitants aujourd’hui. Devenue la plus grande agglomération du Brésil et de toute l’Amérique du Sud, cette mégalopole s’étend sur 8 000 km2 (plus du triple de l’agglomération parisienne). Véritable moteur de l’économie nationale, elle rassemble 41 % des industries du pays, fournit 50 % des produits manufacturés et abrite près de 45 % de la main-d’œuvre ouvrière brésilienne. Mais un autre type d’habitat se multiplie depuis 1970 dans cette ville, pourtant la plus prospère du pays : les favelas, bidonvilles qui abritent aujourd’hui 20 % des Paulistanos. São Paulo reflète ainsi une situation qui prévaut à l’échelle nationale, voire continentale : l’aggravation continue des inégalités entre riches et pauvres, et son cortège de maux sociaux.