Paysages, Anatolie, Turquie

Ces champs ordonnés et nettement découpés témoignent de la modernisation du secteur agricole entreprise dans les années 1950. Elle est à l’origine de la régularité des paysages agricoles du plateau anatolien au nord d’une ligne Ankara-Sivas. Le secteur primaire (agriculture, sylviculture) représente 9,7 % du PIB et les exploitations demeurent familiales et de petite dimension. L’activité agricole associe traditionnellement les céréales à l’élevage de gros et de petit bétail et la modernisation agraire a entraîné une diversification des productions. Depuis le XIXe siècle, certaines régions se sont spécialisées dans des cultures précises, aujourd’hui près d’un tiers de la population active turque travaille toujours dans le secteur agricole (contre moins de 3% en France) et produit une grande diversités de denrées. Les oliviers, les figuiers, les vignes et les agrumes sont cultivés dans les régions maritimes. Le coton et les cultures maraîchères sous serre viennent du littoral de la frange méditerranéenne. Le tabac pousse à l’ouest dans la région de la mer Égée et au nord sur les plaines deltaïques de la mer Noire. Les noisetiers et les théiers sont plantés sur le littoral pontique ; tandis que les betteraves à sucre sont cultivées dans les plaines d’altitude. Quelques 50 % des exportations tout secteurs confondus de la Turquie se font vers le marché européen – la Turquie bénéficiant depuis 1995 d’une union douanière avec l’Union européenne–, mais aujourd’hui ces échanges sont entravés par l’existence de restrictions.