Oued Kalou au bord du lac Assal, Djibouti

La république de Djibouti est située dans l’une des zones tectoniques les plus instables du monde, à la jonction de deux grandes fractures de l’écorce terrestre, le rift de l’Afrique orientale et les rifts de la mer Rouge et du golfe d’Aden qui séparent l’Afrique de la péninsule Arabique. Les accidents telluriques y sont particulièrement intenses, car les plaques ne se trouvent pas au même niveau. Elles se chevauchent, se frottent et s’écartent, les unes dépassant 2 000 m d’altitude alors que les autres, où se trouve le lac salé Assal, atteignent le point le plus bas de l’Afrique, à 155 m au-dessous du niveau de la mer. La dépression du lac Assal est une fournaise, ce qui accélère l’évaporation. Une ou deux fois par an, de fortes pluies, qui ne durent que quelques dizaines d’heures, alimentent les oueds qui se jettent dans le lac. Ils charrient de l’eau chargée de sédiments détritiques (galets, sable et argile) et de sels minéraux qui, sous l’effet de la forte évaporation, cristallisent sur fond de basaltes, laissant ainsi la trace du passage des eaux tumultueuses.