Mauritanie, flamants roses

Le rivage mauritanien constitue une zone de transition entre les paysages désertiques de la frange ouest du Sahara et les eaux de l’océan Atlantique. Il abrite, sur 290 km de côtes (1/3 du littoral du pays), le Banc d’Arguin, une des zones humides côtières les plus importantes de la planète, comme en atteste sa désignation en 1982 au titre de la convention de Ramsar. Cet ensemble de marécages, vasières et îlots de sable est bordé d’herbiers sous-marins, baignant dans des eaux froides et peu profondes, riches en éléments nutritifs, qui remontent des profondeurs grâce au phénomène d’« upwelling ». Zone de reproduction et de grossissement des espèces qui approvisionnent ensuite les ressources halieutiques du large, elle attire également près de 2,5 millions d’oiseaux migrateurs (répartis en 273 espèces) qui viennent y passer l’hiver. Depuis 1976, le statut de parc national assure une protection à un territoire mi-marin mi-terrestre de 12 000 km2, également inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l’Unesco en 1989. Aujourd’hui, la seule présence humaine dans le parc est celle des pêcheurs traditionnels Imraguen, engagés, aux côtés de l’administration du parc, dans une démarche de gestion durable et rationnelle des ressources naturelles.